
Expertise CAMEROUN
Introduction
Le Projet 41 (P 41) et son successeur le Projet 69 (P 69), intitulés « installations chimiques à haut risque et réduction des risques pour la façade Atlantique Africaine (FAA) », ont permis de renforcer l’expertise en matière de prévention et de gestion des risques industriels dans une dizaine de pays d’Afrique dont le Cameroun. L’un des résultats en est la mise en place d’une équipe régionale d’experts. Les présentes pages web sont créées en vue de la pérennisation des activités de l’équipe régionale après la clôture des P41 et P69, ainsi que la valorisation de l’expertise ainsi constituée. L’on y trouve des informations utiles concernant ces différents experts, ainsi que les moyens de les mobiliser en cas de besoin.
Généralités
Les experts de l’équipe régionale originaires du Cameroun sont des hommes et des femmes qui ont tous un vécu professionnel et académique qui inspirent du respect. Il s’agit d’une équipe multidisciplinaire, dont les membres ont des backgrounds académiques et professionnels divers et variés. C’est ainsi que l’on y trouve des chimistes, géographe, des ingénieurs du cadastre, des ingénieurs du génie industriel, des militaires secouristes (sapeurs-pompiers), des inspecteurs assermentés des installations classées, des inspecteurs assermenté de l’environnement, des formateurs, des diplomates. Ces derniers sont mobilisables à la demande et peuvent, au besoin, s’adjoindre les compétences des experts d’autres pays de la FAA.
Secteurs d'activités (tissu industriel)
Selon un dossier réalisé par la Chambre de Commerce, d'Industrie, des Mines et de l'Artisanat du Cameroun qui date de Juillet 2016, un total de 407 entreprises a été recensé. Ces entreprises se retrouvent dans divers secteurs d’activités comme l’exploitation des hydrocarbures, la recherche pétrolière, le stockage et la distribution pétrolière et gazière, l’exploitation forestière, la transformation du bois, la fabrication des articles de ménage, l’industrie de l’aluminium, la transformation de l’aluminium, les savonneries, les cimenteries, les chocolateries, l’industrie cosmétique, l’industrie pharmaceutique, la fabrication des intrants agricoles, la transformation des produits laitiers etc.
Le Cameroun recèle d'importantes ressources naturelles minières (pétrole, gaz naturel, bauxite, cobalt, nickel, fer) et agricoles (banane, cacao, café, thé, huile de palme, coton, bois) (Joseph Herman TIONA WAMBA, 2009). Cette diversité et la situation stratégique du pays qui permet le désenclavement des économies du Tchad et de la République Centrafricaine, lui ont permis, à partir de 1995, et à la faveur de la dévaluation du Franc CFA, de reprendre le chemin de la croissance économique, à un rythme 3 à 4 % l'an.
Avec une base agro-industrielle, une filière de transformation de bois de plus en plus intégrée, et une industrie de matériaux de construction (fer à béton, plastiques, ciment, peintures) et de biens de consommation (plastiques, savons, produits de beauté), le tissu industriel du Cameroun est le plus diversifié d'Afrique Centrale. Les industries sont implantées essentiellement sur la zone littorale : Douala, Limbé, Edéa. Les statistiques industrielles font état d'environ 200 entreprises industrielles pour un effectif de quelque 53 000 personnes. (…).
Les principaux acteurs du secteur industriel sont les suivants : SABC, Sodecoton, Socusam, Camlait, Sic Cacaos/Chococam, Cameroon Tea Estate, Socapalm, SCR Maya, Hevecam, CDC, Safacam Icrafon, Groupe Batoula, Cameroon Packing Company, Scimpos, CCC, SOC, NOSA, CCO, CCIC, Parfumerie Gandour, Vital Cosmetics, Tacicam, SEEF, Vicwood, Paul Khoury, Patrice Bois, Pallisco, CIAC, CICB, FME Gaz, La Pasta, OK Plast, Groupe IBC, Six International, Soticam, Wijma, Ecam Placage, Ingenierie Forestière, Alpicam, Cimencam (qui renforce ses capacités de production pour faire face à la croissance de la demande) et Alucam (qui envisage le triplement de sa production à l'horizon 2012). A ces entreprises, on peut ajouter entre autres, Cameroun Continu, BRIC, AUBAC, Littocol, SAFCA, Bocam, Bocom, Samco papers ltd, SONARA, SCDP.
Ces entreprises ont chacune son histoire et son expérience dans la prévention ou la gestion des dangers, des risques ou même des accidents liés à leurs activités économiques. Leur contribution à travers des insertions publicitaires dans ces pages sera une contribution majeure à la promotion de cette initiative et leur propre visibilité entant qu’entreprise citoyenne qui promeut la réduction à leur plus simple expression des risques industriels.
Réglementation
La réglementation en vigueur au Cameroun en matière d’implantation d’une industrie a pour source principale la loi 98/015 du 14 juillet 1998 relatif aux établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes et d’autres textes législatifs et réglementaires visés par cette dernière, lesquels peuvent relever d’autres secteurs comme l’environnement, la santé, l’agriculture, les forêts, et même la législation et la réglementation du travail.
Cette loi distingue deux niveaux de classement des établissements classés en fonction de l’importance du risque. Chaque niveau correspond à un régime : le régime de l’autorisation pour les établissements de la première classe, et le régime de la déclaration pour ceux de la deuxième classe. A chaque régime correspond des procédures bien définies.
Dans le cas du régime de l’autorisation, l’industriel doit présenter un dossier détaillé qui expose les risques générés par ses installations en fonctionnement normal ou dégradé (accidentel ou incidentel). Ce dossier fait ensuite l’objet d’une enquête publique dans un rayon défini par la nomenclature des établissements classés. Si les conditions de sécurité sont remplies, le Ministre en charge des établissements classés délivre une autorisation d’implantation et d’exploitation dans laquelle sont reprises les obligations que l’industriel doit respecter pour garantir la sécurité.
Dans le cas du régime de la déclaration, l’industriel effectue une déclaration simplifiée auprès du Ministre chargé des établissements classés. En retour, le ministre lui notifie une décision qui vaut autorisation et qui reprend les prescriptions de sécurité à appliquer et les moyens de prévention à mettre en œuvre.